Godefroid

GODEFROID DE BOUILLON ET LES CROISADES

Avec l’aide des chevaliers chrétiens, l’Église espère retrouver sa puissance en Orient, en Syrie et en Palestine. Elle propose à tout croyant la libération du Saint Sépulcre à Jérusalem, tombé aux mains des Turcs musulmans. Ainsi naît le concept de  » guerre sainte  » ou croisade.

L’enjeu des croisades dépasse l’objectif premier de l’Église : l’intérêt économique des nobles et des villes italiennes commerçantes prévaudra souvent sur les motivations religieuses.

Les sept croisades (de 1096 à 1270) permettront aux civilisations de l’Occident et de l’Orient de se rencontrer, de se confronter, mais aussi de s’enrichir par les apports respectifs de chacune dans de nombreux domaines.

Second fils d’Eustache II, comte de Boulogne, et d’Ide d’Ardenne, Godefroid de Bouillon, duc de Basse-Lotharingie est né vers 1060. En 1095, il entend l’appel du pape Urbain II qui prêche la croisade à Clermont-Ferrand. Pour financer l’expédition, il vend son domaine de Bouillon à Otbert, l’évêque de Liège. Le voyage jusqu’à Jérusalem, commencé en 1096 s’achèvera trois ans plus tard, avec la prise de la ville sainte. Le 18 juillet 1100, Godefroid rendit l’âme après cinq semaines de maladie. Il fut enterré à Jérusalem, non loin du tombeau du Christ.

Tout au long des siècles, de nombreuses légendes ont embelli l’image de Godefroid de Bouillon, pour en faire l’incarnation d’un croisé parfait, quasi mystique. Au XIXe siècle, la Belgique en fait un héros national. Aujourd’hui, la critique historique permet de tracer un portrait de Godefroid beaucoup plus nuancé, notamment grâce à l’apport de l’historiographie arabe et turque.